Bonjour
chers lecteurs, aujourd’hui je vous parle d’un roman inspiré d’un fait divers.
En
effet en février 2013 un homme s’est immolé par le feu devant son Pôle Emploi à
Nantes. Les auteurs ont tenté ici de reconstitué ce qui a pu se passer dans la
vie de Djamal pour qu’il en arrive là, pourquoi Djamal s'est littéralement embrasé.
Titre
du livre :
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Burn
out
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Auteur :
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Mehdi
Meklat et Badraouine Said Abdallah
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Editions :
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Seuil
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Genre :
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roman
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Date de
sortie :
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Septembre
2015
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Pages :
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182
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Thèmes :
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Fait
divers, suicide, chômage
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Résumé éditeur :
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Un chômeur envoie un mail au quotidien local de sa région :
" Je suis allé à Pôle emploi avec 5 litres d'essence pour me brûler, mais
c'est fermé le 12 février 2013, alors ça sera demain le 13 ou le 14, car ce
serait vraiment préférable au sein de Pôle emploi merci. " Le lendemain,
l'homme tient parole.
Mehdi Meklat et Badroudine Saïd Abdallah ont voulu comprendre ce geste. Alors il leur a fallu tout imaginer.
En 2007, alors qu'ils sont encore lycéens, Mehdi Meklat et Badroudine Said Abdallah écrivent leurs premiers reportages à quatre mains pour le Bondy Blog. Ensuite, ils créent des balades radiophoniques à deux voix, stylées et engagées, pour France inter. Plus tard, ils réalisent Quand il a fallu partir, un film documentaire pour Arte.
Ils ont 23 ans. Burn out est leur premier roman.
Mehdi Meklat et Badroudine Saïd Abdallah ont voulu comprendre ce geste. Alors il leur a fallu tout imaginer.
En 2007, alors qu'ils sont encore lycéens, Mehdi Meklat et Badroudine Said Abdallah écrivent leurs premiers reportages à quatre mains pour le Bondy Blog. Ensuite, ils créent des balades radiophoniques à deux voix, stylées et engagées, pour France inter. Plus tard, ils réalisent Quand il a fallu partir, un film documentaire pour Arte.
Ils ont 23 ans. Burn out est leur premier roman.
Mon
avis :
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Je lis
très peu de roman inspiré de faits divers, mais là l’histoire de Djamal m’a
touchée, le thème du burn out et du suicide est
particulièrement sensible et je voulais en savoir plus sur ce qui a poussé cet
homme à commettre ce geste.
Ce qu’il
faut savoir sur ce roman c’est que c’est un récit à plusieurs voix. Les auteurs
vont donner la parole à Djamal, à sa femme, à sa mère, son cousin, son psy, son
conseiller à l’emploi, on a même un paragraphe où les auteurs font s’exprimer
le ministre du Travail. Tour à tour les personnes qui ont côtoyées de près ou
de loin Djamal vont nous aider à reconstituer son passé et nous aider à
comprendre qui il était.
La
narration polyphonique m’a un peu dérangée car à plusieurs reprises je ne
savais pas qui parlait, le point de vue change à chaque chapitre et cela m’a
perdue plusieurs fois.
A part
ça je n’ai pas grand-chose à ajouter sur ce livre. Je pense que c’est le genre d’histoire
qu’il faut lire car il est important
de se rappeler qu’il y a en France des personnes vivant dans des situations
très précaires et qui par désespoir sont
capable de se donner la mort. Ici le geste de Djamal est symbolique,
c’est une forme de rébellion contre le système.
C’est
une histoire touchante et triste. Djamal était clown en Algérie. Il quitte sa
famille pour aller vivre en France dans le but de retrouver la femme avec qui
il correspond. Ils sont très amoureux et se marient. Djamal est travailleur, il
accepte des boulots très difficiles et fait tout pour s’intégrer. Employé dans
une sidérurgie, la descente aux enfers commencent lorsque celle-ci ferme ses
portes, laissant de nombreuses personnes sans emploi. Ensuite Djamal tente de s’en
sortir, comme de nombreuses personnes, il vit mal ce licenciement économique et
le chômage. Il enchainera des petits contrats, des petites missions d’intérim. Une
erreur dans sa déclaration d’heures travaillées à Pôle Emploi et il se voit contraint
de rembourser des sommes, puis il se voit signifier sa radiation des listes de chômeurs.
C’est le coup fatal.
Ce livre
nous permet d’apprendre à connaitre Djamal à travers les yeux de sa famille qui
nous raconte son passé. On découvre sa personnalité, et sa vie jusqu’au drame.
En ce
qui concerne le geste en lui-même, j’avoue que je n’ai pas compris pourquoi il
a décidé d’en arriver là. Je m’attendais vraiment à ce qu’on rentre dans sa
tête et qu’on en apprenne plus sur ces motivations. Donc j’avoue que le
développement psychologique du personnage me laisse sur ma faim. Après je suis
totalement consciente que c’est un sujet extrêmement délicat vis-à-vis de la
famille et des proches. Mais justement comme c’est écrit sous forme de roman et
non sous forme de témoignage, je m’attendais à rentrer davantage dans la tête
de Djamal, savoir où a été précisément le
point de rupture et comment il en est arrivé à se dire qu’il allait s’immoler
par le feu. Peut-être que je cherche trop à comprendre et que finalement ce
geste est incompréhensible. Protester contre le système oui mais de là à se
donner la mort devant Pôle Emploi, je n’ai pas compris...
Pour
moi ce livre met en lumière le fait que tout le monde peut vivre une période de
chômage dans sa vie et que c’est effectivement très dur à vivre. Cela mène
outre les difficultés financières, à la perte de confiance en soi et au désespoir.
D’où l’importance de l’accompagnement psychologique notamment pour les
personnes victimes de licenciement économique mais également bien évidemment
pour tous les demandeurs d’emploi.
Il y a
aussi un aspect révoltant
qui est en mis en avant dans ce livre c’est le je-m’en-foutisme des
politiques et de la structure même de Pôle Emploi.
Djamal
avait prévenu Pôle Emploi de son intention.Pourquoi personne n’a réagi à son mail ??
Quoi qu’il en soit c’est le
genre d’histoire importante dont il faut se rappeler, si vous avez l’occasion
de le lire je vous y encourage.
En quelques mots :
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Un
roman poignant sur un homme qui a commis un geste qui démontre un profond
désespoir et un mal-être mais aussi une volonté de révolte silencieuse. Il est
important de se rappeler de ce genre d’histoire.
Ma note pour ce livre :
3/5
|
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