vendredi 22 mars 2019

L'aile des vierges - Laurence Peyrin

Titre du livre :
L’aile des vierges
Auteur :
Laurence Peyrin
Editions :
Pocket
Genre :
Roman
Date de sortie :
Mars 2019 (version poche)
Pages :
480
Thèmes :
Amour, liberté, travail, parcours de femme, féminisme

Résumé éditeur :
Angleterre, avril 1946. La jeune femme qui remonte l'allée de Sheperd House, majestueux manoir du Kent, a le cœur lourd. Car aujourd'hui, Maggie Fuller, jeune veuve au fort caractère, petite-fille d'une féministe, entre au service des très riches Lyon-Thorpe. Elle qui rêvait de partir en Amérique et de devenir médecin va s'installer dans une chambre de bonne.
Intégrer la petite armée de domestiques semblant vivre encore au siècle précédent n'est pas chose aisée pour cette jeune femme cultivée et émancipée. Mais Maggie va bientôt découvrir qu'elle n'est pas seule à se sentir prise au piège à Sheperd House et que, contre toute attente, son douloureux échec sera le début d'un long chemin passionnel vers la liberté.


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Mon avis :
Avant toute chose je remercie toutes les copines internautes qui me l’ont conseillé.
Je comprends aisément toutes les excellentes critiques que j’ai pu lire et pour moi ce fut une découverte exquise.

Le roman est divisé en deux parties. Dans la première nous suivons Maggie dans ses débuts en tant que servante au manoir des Lyon- Thorpe. J’ai tellement aimé cette partie, on y suit le quotidien du personnel de la maison, ce qui n’est évidemment pas sans rappeler l’ambiance de Downtown Abbey, mais une trentaine d’années plus tard, puisque cette histoire se passe juste après la Seconde Guerre Mondiale.

On ne nait pas femme, on le devient. Maggie illustre parfaitement cette phrase de Simone de Beauvoir.
Tout comme sa conscience féministe, elle s’acquiert au fil de la vie, des expériences et de l’éducation. Maggie est tiraillée entre l’héritage féministe de sa grand-mère suffragette, et de sa mère féministe active.
En travaillant en tant que domestique, elle est persuadée de déshonorer l’engagement féministe de ses ainées. Elle est en contradiction avec elle-même. Elle pense que ses ainées féministes qui l’ont tant inspiré, ne serait pas fière d’elle.  En effet elle considère que travailler comme domestique n’a rien de très réjouissant ni de libérateur.

Mais Maggie n’a pas le choix d’accepter ce poste, trouvé grâce au Docteur Heady, ancien ami de sa mère, car elle est veuve et sans ressources depuis quelques mois quand débute le roman.
Son mari était un ancien soldat, handicapé et traumatisé. Avec tout son amour Maggie s’est dévoué à son mari, elle l’a soigné comme elle a pu, mais la vie continue pour elle… et quel parcours passionnant elle va avoir !

 J’avais peur que l’aspect romantique soit trop présent. Mais en fait la romance m’a plu et ne gâche rien. J’ai aimé le fait que Maggie ne soit pas le cliché de la jeune vierge effarouchée qui va entrer au service d’une riche famille et tomber amoureuse du puissant et beau aristocrate.
Maggie est une femme libre et une femme de caractère. Elle parle fort, elle envoie chier les gens, elle n’hésite pas à dire ce qu’elle pense à ses employeurs.
C’est une femme qui a des idées et n’hésite pas à les revendiquer auprès du maitre de maison. Elle se bat pour elle-même et aussi pour ses collègues.

A travers la lecture on ressent vraiment la colère qui anime Maggie, elle est animée d’une puissante énergie, elle veut exister et faire en sorte d’être entendue. J’ai adoré suivre ce personnage, son histoire est passionnante ainsi que son évolution. C’est une femme inspirante qui va construire ses rêves et sa liberté.

J’ai trouvé le personnage de Maggie très bien travaillé et fouillé. Elle a des failles, et se montre malheureusement dans l’incapacité d’aimer et de se laisser aller à l’amour. Clairement ce n’est pas sa priorité. On ressent vraiment qu’elle est en plein bouleversement intérieur. Elle se montre parfois impulsive et elle apporte un vent de renouveau et de petite révolte au sein du manoir. Ses collègues la juge un peu trop rebelle pour le poste.

La deuxième partie du roman m’a surprise, je ne m’attendais pas à ce que Maggie fasse le choix qu’elle a fait. J’ai trouvé certains éléments un peu trop invraisemblables, donc petite déception là-dessus. Mais j’ai quand même énormément apprécié ma lecture.

Maggie est passionnante à découvrir, elle est éprise de liberté et son ambition se construit au fil des pages.
Je suis tombée sous le charme de la plume de Laurence Peyrin. Je la trouve simple mais efficace, elle sait aller chercher l’émotion sans trop en faire, ce n’est pas surfait, c’es pur, magnifique.

Ce que j’ai le plus aimé :
► L’écriture de Laurence Peyrin
► L’évolution du personnage de Maggie
► l’ambiance et le contexte historique
► le rythme très entrainant

Ce que j’ai moins aimé :
► les scènes de sexe
► un enchainement de faits parfois invraisemblable


Est-ce que je vous le conseille ?
Oui je vous le conseille chaleureusement. C’est un très beau roman qui fait du bien.
L’histoire de Maggie m’a passionné, j’ai dévoré ce livre.

Citations :
« Pour Maggie, il était simplement l'âme sœur, l'improbabilité d'une rencontre, le hasard de deux petits points sur une mappemonde, tous les deux au bon endroit, pour une fois. »

« C'était donc ça, se dit Maggie, cette familiarité qu'elle avait ressentie. Les mêmes envies d'ailleurs, le besoin de se sentir vivant en attendant. Les différences sociales ne changeaient rien à la quête d'un idéal. »

En quelques mots :
Ce roman est régal qui se déguste comme une bonne pâtisserie. J’ai vraiment adoré suivre Maggie, une femme passionnante à la conquête de sa liberté. Amour, rêves, idéaux, vous allez aimer suivre Maggie. J’ai adoré ce roman et j’ai eu un beau coup de cœur pour la plume de Laurence Peyrin.


Ma note pour ce livre :
4,75/5


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