vendredi 26 août 2016

Zoom sur la rentrée littéraire 2016



Bonjour chers lecteurs,

Il est toujours difficile de s'y retrouver parmi tous les titres qui sortent chaque année à cette période, c'est pourquoi je vous propose une petite sélection de 10 titres de la rentrée littéraire 2016 qui m'intéressent le plus. La crainte d'un monde en feu, mettre des mots sur l'horreur, des êtres en quête d'identité, sont parmi les préoccupations qui sont au cœur des ouvrages de nos auteurs français en cette rentrée littéraire.
J'espère que vous y trouverez votre bonheur et que vous ferez de belles découvertes.

N°1: "Un de ses meilleurs livres, un des plus inquiétants aussi"
Titre du livre :
Ecoutez nos défaites
Auteur :
Laurent Gaudé
Editions :
Actes Sud
Catégorie :
roman
Date de sortie :
08/2016
Pages :
288
Prix :
20 €
Résumé :

Un agent des services de renseignements français gagné par une grande lassitude est chargé de retrouver à Beyrouth un ancien membre des commandos d'élite américains soupçonné de divers trafics. Il croise le chemin d'une archéologue irakienne qui tente de sauver les trésors des musées des villes bombardées. Les lointaines épopées de héros du passé scandent leurs parcours – le général Grant écrasant les Confédérés, Hannibal marchant sur Rome, Hailé Sélassié se dressant contre l'envahisseur fasciste... Un roman inquiet et mélancolique qui constate l'inanité de toute conquête et proclame que seules l'humanité et la beauté valent la peine qu'on meure pour elles.

N°2: "Le roman qui domine la rentrée littéraire"  serez-vous tenté par ce roman aux allures de récit policier et aux notes d'humour noir ?
Titre du livre :
Babylone
Auteur :
Yasmina Reza
Editions :
Flammarion
Catégorie :
roman
Date de sortie :
31/08/2016
Pages :
224
Prix :
20 €
Résumé :

« Tout le monde riait. Les Manoscrivi riaient. C'est l'image d'eux qui est restée. Jean-Lino, en chemise parme, avec ses nouvelles lunettes jaunes semi-rondes, debout derrière le canapé, empourpré par le champagne ou par l'excitation d'être en société, toutes dents exposées. Lydie, assise en dessous, jupe déployée de part et d'autre, visage penché vers la gauche et riant aux éclats. Riant sans doute du dernier rire de sa vie. Un rire que je scrute à l'infini. Un rire sans malice, sans coquetterie, que j'entends encore résonner avec son fond bêta, un rire que rien ne menace, qui ne devine rien, ne sait rien. Nous ne sommes pas prévenus de l'irrémédiable. »

N°3: "Une puissante histoire de traque dans la taiga aux accents politiques"
Titre du livre :
L’archipel d’une autre vie
Auteur :
Andrei Makine
Editions :
Seuil
Catégorie :
roman
Date de sortie :
18/08/2016
Pages :
288
Prix :
18 €
Résumé :


Une chasse à l’homme à travers l’infini de la taïga, au crépuscule de l’ère stalinienne. Qui est donc ce criminel aux multiples visages que Pavel Gartsev et ses compagnons doivent capturer ?
Insaisissable, le fugitif paraît se jouer de ses poursuivants, qui, de leur côté, s’emploient à faire durer cette traque, peu pressés de retourner au cantonnement. Dans cette longue parenthèse rythmée par les feux des bivouacs et la lutte quotidienne contre les éléments se révélera le vrai caractère de chacun, avec ses lâchetés et ses faiblesses.
Un à un les hommes renoncent, découragés ou brisés par les ruses déroutantes de leur adversaire, jusqu’au moment où Pavel se retrouve seul à la poursuite de cette proie mystérieuse. Une étrange communion à distance semble alors s’instaurer entre ces deux êtres que tout sépare. Lorsqu’il connaîtra l’identité véritable de l’évadé, sa vie en sera bouleversée. La chasse prend une dimension exaltante, tandis qu’à l’horizon émerge l’archipel des Chantars : là où une « autre vie » devient possible, dans la fragile éternité de l’amour.

N°4: Atrocement beau et bouleversant, probablement celui qui me tente le plus !
Titre du livre :
Les contes défaits
Auteur :
Oscar Lalo
Editions :
Belfond
Catégorie :
Littérature contemporaine française
Date de sortie :
25/08/2016
Pages :
224
Prix :
18 €
Résumé :

Peau d'âme, noire neige, le petit poussé... Il était zéro fois... c'est ainsi que commencent les contes défaits.
L'histoire est celle d'un enfant et de l'adulte qu'il ne pourra pas devenir.
Je suis sans fondations. Ils m'ont bâti sur du néant. Je suis un locataire du vide, insondable et sans nom, qui m'empêche de mettre le mien. La page reste blanche car tout ce qui s'y inscrit s'évapore.
Sans rien dire jamais de ce qui ne se montre pas, loin de la honte et de la négation, Oscar Lalo convoque avec ses propres mots, pourtant universels, la langue sublime du silence...
Et c'est en écrivant l'indicible avec ce premier roman qu'il est entré de façon magistrale en littérature.

N°5: Portrait original d'une femme amoureuse de la littérature
Titre du livre :
Les vies de papier
Auteur :
Rabih Alameddine
Editions :
Les Escales
Catégorie :
roman
Date de sortie :
25/08/2016
Pages :
304
Prix :
20,90 €
Résumé :




Aaliya Saleh, 72 ans, les cheveux bleus, est inclassable. Mariée à 16 ans à « un insecte impuissant », elle a été répudiée au bout de quatre ans. Pas de mari, pas d'enfant, pas de religion... Non conventionnelle et un brin obsessionnelle, elle a toujours lutté à sa manière contre le carcan imposé par la société libanaise. Une seule passion l’anime : la littérature. Elle a en effet pour les mots un désir inextinguible. À tel point que, chaque année, le 1er janvier, elle commence à traduire en arabe l'un de ses romans préférés. Un travail ambitieux qui finit toujours par échouer dans un tiroir. Car les quelque trente-sept livres traduits par Aaliya au cours de sa vie n'ont jamais été lus par qui que ce soit.
Ce portrait d'une femme solitaire en pleine crise existentielle oscille sans cesse entre passé et présent dans un Beyrouth en constante mutation. Tandis qu'elle essaye de maîtriser son corps vieillissant et la spontanéité de ses émotions, Aaliya doit faire face à une catastrophe inimaginable qui menace de faire voler sa vie en éclats. Son ton mordant ne nous laisse pas indemne.
Rabih Alameddine nous livre un roman bouleversant qui célèbre la vie singulière d'une discrète obsessionnelle et révèle la beauté et l'horreur de Beyrouth. Les Vies de papier est une déclaration d'amour à la littérature et à la façon dont elle peut nous définir.

N°6: Carrisi : Une valeur sure en matière de thriller
Titre du livre :
La fille dans le brouillard
Auteur :
Donato Carrisi
Editions :
Calmann-Lévy
Catégorie :
Thriller
Date de sortie :
31/08/2016
Pages :
350
Prix :
20,50 €
Résumé :

Une jeune femme est enlevée dans un paisible petit village des Alpes. Le coupable est introuvable, et voilà que la star des commissaires de police, Vogel, est envoyé sur place. De tous les plateaux télé, il ne se déplace jamais sans sa horde de caméras et de flashs. Sur place, cependant, il comprend vite qu’il ne parviendra pas à résoudre l’affaire, et pour ne pas perdre la face aux yeux du public qui suit chacun de ses faits et gestes, il décide de créer son coupable idéal et accuse, grâce à des preuves falsifiées, le plus innocent des habitants du village : le professeur d’école adoré de tous. L’homme perd tout du jour au lendemain (métier, femme et enfants, honneur), mais de sa cellule, il prépare minutieusement sa revanche, et la chute médiatique de Vogel.

N°7: Le portrait d'une femme forte et intelligente dans une Irlande en pleine mutation
Titre du livre :
Nora Webster
Auteur :
Colm Toibin
Editions :
Robert Laffont
Catégorie :
Littérature étrangère
Date de sortie :
18/08/2016
Pages :
414
Prix :
21 €
Résumé :






Irlande, fin des années 1960. Nora, qui élève seule ses quatre enfants depuis la mort de son mari, tente de refaire sa vie sous l'œil critique des habitants de la petite ville où elle vit depuis toujours. Opiniâtre et indocile, elle s'affranchit peu à peu des cancans et s'autorise de menues libertés : prendre des cours de chant, s'acheter une chaîne stéréo... La profondeur des émotions que soulève en elle la musique s'accorde au réveil de sa sensibilité et de sa personnalité.
Le récit de la renaissance de Nora dans une société irlandaise en pleine mutation est magistralement servi par une prose musicale, délicate et nuancée : « Ce sont les phrases renfermant de l'émotion qui m'intéressent, dit Colm Tóibín. À travers le rythme, il faut contenir l'émotion, la relâcher, la contenir, la relâcher. » Et derrière le portrait de Nora, c'est la vérité de sa mère qu'il tente d'atteindre. Il lui a fallu plus d'une décennie pour terminer ce livre, trop intimidant, trop personnel.

« Aujourd'hui, peu de romanciers ont le courage, comme Tóibín, de montrer la vie telle qu'elle est plutôt que comme la voudrait l'art, et ce en nous émouvant profondément. » John Banville

N°8: "Psychose en famille"

Titre du livre :
Beckomberga : Ode à ma famille
Auteur :
Sara Stridsberg
Editions :
Gallimard
Catégorie :
Littérature étrangère
Date de sortie :
18/08/2016
Pages :
384
Prix :
21 €
Résumé :





En 1995, Beckomberga ferme ses portes. Ouvert en 1932 dans la campagne près de Stockholm, il devait être « une nouvelle sorte d’hôpital psychiatrique, un nouveau monde où personne ne serait laissé pour compte, où l’ordre et le souci de l’autre seraient de mise», où les fous allaient «enfin être libérés et sortir dans la lumière».
Beckomberga a marqué l’adolescence de Jackie, l’héroïne de ce roman : c’est là qu’elle a rendu de nombreuses visites à son père, Jim, au « château des Toqués ». En dépit de son amour pour Lone, la mère de Jackie, en dépit de l’existence même de Jackie, cet homme n’a cessé d’affirmer son mal de vivre.
Beckomberga : Ode à ma famille est le roman d’un amour passionné, celui d’une jeune femme pour son père, personnage chancelant mais charismatique, et celui qu’elle éprouvera pour son propre fils, Marion, dont l’apparition constituera un rempart contre la folie familiale.
Sara Stridsberg retrace deux odyssées palpitantes : celle du rêve qu’a incarné Beckomberga et celle d’une famille, somme toute ordinaire, qui s’aime, se déchire, se retrouve.
L’auteure, qui va et vient dans le temps, bâtit une narration magnétique, faite d’éclats de voix : celle de Jackie, de ses souvenirs, de ses rencontres, mais aussi de documents d’archives. Avec une tendresse infinie pour ses personnages, Sara Stridsberg livre ici un grand roman sur la folie, dans une langue sublime
.

N°9: "Un kaléidoscope de petites et grandes histoires, avec une guerre philosophique en leur centre... Inspiré des 1001 nuits ?"

Titre du livre :
Deux ans, Huit mois, et vingt nuits
Auteur :
Salman Rushdie
Editions :
Actes Sud
Catégorie :
Littérature étrangère
Date de sortie :
07/09/2016
Pages :
320
Prix :
23 €
Résumé :




Quand il advient – tous les quelques siècles – que se brisent les sceaux cosmiques, le monde des jinns et celui des hommes entrent momentanément en contact. Sous apparence humaine, les jinns excursionnent alors sur notre planète, fascinés par nos désirables extravagances et lassés de leurs sempiternels accouplements sans plaisir.
Venue une première fois sur terre au xiie siècle, Dunia, princesse jinnia de la Foudre, s’est éprise d’Ibn Rushd (
alias Averroès), auquel elle a donné une innombrable descendance dotée de l’ADN des jinns.
Lors de son second voyage, neuf siècles plus tard, non seulement son bien-aimé n’est plus que poussière mais les jinns obscurs, prosélytes du lointain radicalisme religieux de Ghazali, ont décidé d’asservir la terre une fois pour toutes. Pour assurer la victoire de la lumière sur l’ombre dans la guerre épique qu’elle va mener contre les visées coercitives de ses cruels semblables, Dunia s’adjoint le concours de quatre de ses rejetons et réactive leurs inconscients pouvoirs magiques, afin que, pendant mille et une nuits (soit : deux ans, huit mois et vingt-huit nuits), ils l’aident à faire pièce aux menées d’un ennemi répandant les fléaux du fanatisme, de la corruption, du terrorisme et du dérèglement climatique…
Inspiré par une tradition narrative deux fois millénaire qu’il conjugue avec la modernité esthétique la plus inventive, Salman Rushdie donne ici une fiction aussi époustouflante d’imagination que saisissante de pertinence et d’actualité.

N°10 : "Des femmes courageuses dans une épopée grandiose et émouvante"
Titre du livre :
La vengeance des mères
Auteur :
Jim Fergus
Editions :
Cherche midi
Catégorie :
Littérature étrangère
Date de sortie :
22/09/2016
Pages :
464
Prix :
22 €
Résumé :

1875. Dans le but de favoriser l’intégration, un chef cheyenne, Little Wolf, propose au président Grant d’échanger mille chevaux contre mille femmes blanches pour les marier à ses guerriers. Grant accepte et envoie dans les contrées reculées du Nebraska les premières femmes, pour la plupart « recrutées » de force dans les pénitenciers et les asiles du pays. En dépit de tous les traités, la tribu de Little Wolf ne tarde pas à être exterminée par l’armée américaine, et quelques femmes blanches seulement échappent à ce massacre.
Parmi elles, deux sœurs, Margaret et Susan Kelly, qui, traumatisées par la perte de leurs enfants et par le comportement sanguinaire de l’armée, refusent de rejoindre la « civilisation ». Après avoir trouvé refuge dans la tribu de Sitting Bull, elles vont prendre le parti du peuple indien et se lancer, avec quelques prisonnières des Sioux, dans une lutte désespérée pour leur survie.


Mes sources :
- Magazine Lire n°448 septembre 2016
- Site Internet de Babelio

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