Titre
du livre : Le mystère Henri Pick
Auteur : David
Foenkinos
Editions : Gallimard
Genre : roman
Date
de sortie : avril 2016
Pages : 286
Résumé
éditeur : En Bretagne, un
bibliothécaire décide de recueillir tous les livres refusés par les éditeurs.
Ainsi, il reçoit toutes sortes de manuscrits. Parmi ceux-ci, une jeune éditrice
découvre ce qu'elle estime être un chef-d’œuvre, écrit par un certain Henri
Pick. Elle part à la recherche de l'écrivain et apprend qu'il est mort deux ans
auparavant. Selon sa veuve, il n'a jamais lu un livre ni écrit autre chose que
des listes de courses... Aurait-il eu une vie secrète ? Auréolé de ce mystère,
le livre de Pick va devenir un grand succès et aura des conséquences étonnantes
sur le monde littéraire. Il va également changer le destin de nombreuses
personnes, notamment celui de Jean-Michel Rouche, un journaliste obstiné qui
doute de la version officielle. Et si toute cette publication n'était qu'une
machination ?
Mon
avis :
Je ne
suis pas critique littéraire et je n’aime pas descendre un livre ou en dire du
mal, j’ai toujours du respect pour les auteurs même si je n’ai pas été emballée
par leur ouvrage, j’essaye toujours de trouver tous les points positifs du
récit. Je vais essayer de vous parler de mon ressenti sur ce livre sans langue
de bois.
Pour
commencer l’intrigue était plutôt accrocheuse. Un homme de Crozon décide
de mettre en place dans la bibliothèque municipale une section pour les romans non publiés. C’est une sorte de seconde
chance pour ces livres refusés par les maisons d’édition. J’ai trouvé en soi ce
concept intéressant. Une jeune femme qui
travaille dans l’édition à Paris va retourner chez ses parents en Bretagne pour
les vacances accompagnée de son conjoint, un auteur en mal de reconnaissance.
Ils
vont découvrir dans cette bibliothèque de Crozon un manuscrit digne d’intérêt
signé Henri Pick. En accord avec la famille de ce Pick, le roman va être publié
et va connaitre un succès fulgurant. Oui mais voilà, ce fameux Henri Pick n’a
jamais ouvert un livre de sa vie et, de mémoire de sa famille, n’a jamais rien
écrit à part les menus de la pizzeria dans laquelle il travaillait. Comment ce
pizzaiolo breton a-t-il pu écrire un roman aussi abouti ? Et voilà que
l’intrigue se met en place autour du mystère Henri Pick.
La
première partie du livre avec la mise en place du mystère m’a plu. La lecture était assez fluide on avait vraiment envie d’en savoir plus à
propos de l’histoire du roman d’Henri Pick.
Ne
vous attendez pas à des descriptions sur la Bretagne, on sait qu’une partie de
l’histoire se passe à Crozon mais on ne fait que survoler l’endroit, l’auteur
ne s’attarde pas du tout en description.
C’est
un livre qui nous embarque plus en détail dans la sphère littéraire et le monde impitoyable de l’édition, c’est donc
une découverte qui suscite l’intérêt ou du
moins la curiosité du lecteur.
Puis
au fil des pages, j’ai trouvé qu’il y avait trop d’histoires entrecoupées, je n’ai
pas compris l’intérêt de suivre des personnages secondaires qui deviennent des
personnages principaux. L’auteur nous raconte leur histoire, et honnêtement la
partie romance n’apporte aucun intérêt au récit.
C’est
une écriture fluide et simple. Ou faussement simple. Car il est vrai que l’auteur
ne s’attarde pas en descriptions. Par contre lorsqu’il s’agit de faire des
réflexions là l’auteur est bien présent. L’auteur
se donne à cœur joie de commenter et de faire des annotations en bas de pages
qui ne servent strictement à rien. J’ai trouvé ces commentaires inutiles et inintéressants,
malheureusement la voix de l’auteur est trop présente et ça m’a dérangé. J’ai
eu la désagréable impression que l’auteur jugeait ses personnages, je ne
saurais pas trop l’expliquer… c’est bizarre j’ai ressenti qu’il critiquait ses
personnages, que ce soit la femme d’Henri Pick ou sa fille. L’image
qu’il donne du milieu de l’édition littéraire n’est pas enthousiasmante, on y
trouve au final des gens peu scrupuleux qui par excès d’ambition et en quête de
succès sont capables des pires choses.
Au
final le dénouement de l’histoire m’a plutôt convaincu, je trouve la fin assez logique.
La fin est plutôt bonne. Ce qui
ne m’a pas convaincu en revanche c’est la plume de David Foenkinos, je l’ai
trouvé agaçant. Ce que certain vont trouver comme des tentatives de traits d’esprit, moi
je l’ai vu comme de la prétention, l’auteur se voulait malin mais ne l’a pas
été.
Je
n’ai pas vraiment compris le message du livre, est-ce que le but est de nous
ouvrir les yeux et nous montrer que les arnaques littéraires existent ? L’auteur
aborde aussi le sujet des succès littéraires. Pour vendre leurs romans, les
professionnels misent parfois tout sur l’histoire autour du livre que sur le
roman en lui-même. La question de la forme plutôt que du fond.
Citations :
« Pourquoi les proches veulent-ils à
tout prix qu’on cicatrise ? On a le droit de ne pas se remettre d’un
chagrin d’amour. » p.95
« C’était
la meilleure chose à faire pour ne pas trop marquer leurs différences, et
éviter les disputes. Le silence demeure le meilleur antidote aux désaccords. »
p.96
« Aux
Etats-Unis le livre sortirait sous le titre suivant : Unwanted book. Un
choix surprenant car il évoquait davantage l’histoire de la publication que le
roman lui-même. Mais c’était une preuve tangible que notre époque mutait vers
une domination totale de la forme sur le fond. » p.137
En
quelques mots :
Une lecture qui vous embarque dans une
enquête littéraire entre Crozon et Paris. Malgré le style que j’ai détesté je suis
quand même contente d’avoir lu ce livre car j’ai pu me faire mon propre avis
sur l’auteur. Tous les auteurs qui ont le vent en poupe ne sont pas des génies.
Un bon scénario ne fait pas forcément un bon roman. Si vous avez l’occasion de
lire le livre, empruntez-le en bibliothèque, personnellement c’était un emprunt
et je n’aurais pas aimé dépenser 19 € pour ce roman et cet auteur.
Ma
note pour ce livre :
2/5
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire