Ça ne fera que la 1180ème critique de ce livre,
encore une fois j’arrive après la tempête Harry Québert. Je vais être honnête
avec vous, ce n’est pas la lecture de folie à laquelle je m’attendais. J’en
avais tellement entendu parler, on me l’avait conseillé, tout le monde en
parlait comme THE livre à lire… Mon verdict : ennui total. Je vais essayer
de vous expliquer mon ressenti sur le livre plus en détail.
Titre
du livre :
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La
vérité sur l’affaire Harry Québert
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Auteur :
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Joel
Dicker
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Editions :
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De Fallois
poche
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Genre :
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Roman
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Date de
sortie :
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Avril
2014
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Pages :
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855
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Thèmes :
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Enquête,
processus d’écriture, littérature, amour
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À New York, au printemps 2008, lorsque l'Amérique bruisse
des prémices de l'élection présidentielle, Marcus Goldman, jeune écrivain à
succès, est dans la tourmente: il est incapable d'écrire le nouveau roman qu'il
doit remettre à son éditeur d'ici quelques mois.
Le délai est près d'expirer quand soudain tout bascule pour lui : son ami et
ancien professeur d'université, Harry Quebert, l'un des écrivains les plus
respectés du pays, est rattrapé par son passé et se retrouve accusé d’avoir
assassiné, en 1975, Nola Kellergan, une jeune fille de 15 ans, avec qui il
aurait eu une liaison.
Convaincu de l'innocence de Harry, Marcus abandonne tout pour se rendre dans le
New Hampshire et mener son enquête. Il est rapidement dépassé par les
événements : l'enquête s'enfonce et il fait l'objet de menaces. Pour innocenter
Harry et sauver sa carrière d’écrivain, il doit absolument répondre à trois
questions : Qui a tué Nola Kellergan ? Que s'est-il passé dans le New Hampshire
à l'été 1975 ? Et comment écrit-on un roman à succès ?
Sous ses airs de thriller à l'américaine, La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert
est une réflexion sur les travers de la société moderne, sur la littérature,
sur la justice et sur les médias.
Etant
donné le succès littéraire et tout l’engouement qu’a suscité ce roman, je m’étais
imaginé une histoire de folie et je pensais vraiment que je serai embarquée
dans ma lecture du début à la fin avec empressement... bref j’avais beaucoup d’attente
et je voulais comprendre pourquoi ce livre était aussi populaire et aussi
prisé. Honnêtement je m’interroge toujours. Je m’attentais à un chef d’œuvre de
la littérature !
Alors globalement
c’est vrai que c’est une histoire assez sympa avec des thèmes intéressants
comme le syndrome de la page blanche, les éditeurs impitoyables, les arnaques
littéraires. On a une mise en abyme du travail de l’écrivain à travers le personnage
de Marcus qui écrit son roman en même temps que progresse l’enquête.
L’histoire
en elle-même est assez recherchée, ou du moins le dénouement. J’ai lu les 100
dernières pages avec beaucoup plus d’intérêt que le reste du livre. On sent que
l’auteur s’est creusé la tête pour nous offrir un dénouement de qualité et
créer un effet de surprise. L’auteur nous emmène gaiement de fausse piste en
fausse piste, Joël Dicker aime balader son lecteur.
L’action
principale se déroule dans la ville d’Aurora, où chaque habitant à tour de rôle
a l’air suspect du meurtre de la jeune Nola. C’est un village dans lequel on
sent que chaque habitant cache un secret, on sent les non-dits, on sent qu’il a
y un mystère qui plane autour de cette histoire et c’est dans ce contexte que
Marcus va devoir enquêter et démêler le vrai du faux. L’enquête pour découvrir
ce qui est arrivé à Nola est rouverte 33 ans plus tard, on se doute bien que la
découverte de son corps 33 ans après va déranger du monde et poser des
problèmes à certains.
J’en
viens à ce qui m’a déplu :
Les personnages : je
les ai tous détesté. Je ne me suis pas attaché un seul instant aux personnages
principaux, Nola m’a tout de suite agacé car elle passe vraiment pour la jolie
petite blonde écervelée et niaise au possible. Mais bizarrement tous les hommes
à Aurora fantasment sur elle, oh oui elle est tellement belle, tellement
candide…c’est normal qu’elle attire tous les vieux lubriques du village.
J’ai
détesté Marcus car très imbu de lui-même, trop à la recherche du profit et de
la gloire. Finalement on ne va pas se mentir, toute sa quête de vérité était
intéressée non ?
La chose
qui m’a agacé au possible avec le personnage de Marcus et c’est quelque chose
que je remarque assez souvent dans les thrillers, c’est le rôle du gentil
écrivain qui débarque dans une enquête policière et qui comme par hasard la
fait avancer. On a l’impression que la police est incompétente. Je me suis très
vite posé les questions suivantes : pourquoi n’a-t-elle pas fait son
travail correctement il y a 33 ans ? et pourquoi il a fallu que notre
génialissime écrivain débarque à Aurora et aille interroger les bonnes
personnes 33 ans après pour que l’enquête avance ? voilà pourquoi la fin
ne m’a pas vraiment surprise (if you know what I mean).
C’est
quelque chose que je déteste dans les livres à enquêtes policières ; la
tierce personne qui débarque et qui fait le travail de la police de façon plus
efficace qu’eux. Je ne trouve pas ça crédible pour un sou.
Finalement
et bizarrement celui que j’ai le moins détesté c’est Harry Québert.
Quant aux
personnages secondaires, je les ai trouvés très clichés. La mère de Marcus par
exemple qui est sans cesse sur son dos à essayer de le caser, très préoccupé
par le mariage et le qu’en dira-t-on et légèrement homophobe, bref une
caricature grotesque de la mère juive.
L’histoire
d’amour entre Harry 34 ans et Nola 15 ans : oh my
god mais qu’est-ce que c’est que ça ? Leur histoire d’amour est décrite
avec tellement de niaiserie que ça en est insupportable. Bonjour la profondeur
des sentiments.
- Nola
chérie, - Harry chéri, - je vous aime, - je vous aime aussi mais on ne peut pas
être ensemble, - mais pour quelle raison ? enfuyons-nous et tout sera
réglé – mon cœur explose d’amour quand je vous vois –
J’en
passe et des meilleures…
J’ai
trouvé toute l’histoire extrêmement répétitive, on
tournait en rond pendant 500 pages et ça m’a ennuyé, j’ai pensé à abandonner le
livre plusieurs fois.
L’écriture
de Joël Dicker : je m’attendais vraiment à autre chose pour un
Grand prix du roman de l’Académie Française, honnêtement on s’interroge. Ceux qui
ont apprécié vous diront que l’écriture est fluide et que ça se lit vite. Oui c’est
vrai mais personnellement je l’ai lu vite car j’étais pressée d’en avoir fini et
de passer à autre chose. C’est une histoire interminable servie avec du faux
suspense et des phrases bateau en veux-tu en voilà ;
« - Nola, toi et moi, c'est
impossible. - Pourquoi êtes-vous si méchant avec moi ? Je ne veux plus vous
parler ! »
« Vous essayez de me parler d'amour,
Marcus, mais l'amour, c'est compliqué. L'amour, c'est très compliqué. C'est à
la fois la plus extraordinaire et la pire chose qui puisse arriver. Vous le
découvrirez un jour. L'amour, ça peut faire très mal. Vous ne devez pas pour
autant avoir peur de tomber, et surtout pas de tomber amoureux, car l'amour,
c'est aussi très beau, mais comme tout ce qui est beau, ça vous éblouit et ça
vous fait mal aux yeux. C'est pour ça que souvent, on pleure après »
Le style
est creux, vide d’émotions et de profondeur. Sans parler des 31 conseils de
littérature que nous avons en début de chaque chapitre qui ne font que renforcer
mon agacement car je l’ai pris comme une volonté de donner des « leçons de
littérature » et j’ai trouvé ça très prétentieux.
Ce
livre aura au moins eu le mérite de faire couler beaucoup d’encre car que l’on ait
aimé ou non La vérité sur l’affaire Harry Québert l’auteur doit se
réjouir que l’on parle de son livre. Le succès de ce roman reste un mystère. J’ai
l’impression d’avoir perdu mon temps en le lisant grrr ça m’énerve !!
En résumé,
si vous êtes à la recherche d’une pépite littéraire passez votre chemin et ne
vous laissez pas amadouer par les prix qu’il a reçu. Je ne peux pas vous
recommander ce livre malheureusement, je l’ai détesté.
Un récit imparfait, pas dénué d’intérêt mais qui m’a profondément
ennuyé. J’ai l’impression d’avoir été trompée par le succès populaire du
bouquin et par les prix qu’il a reçu, grossière erreur de ma part. Ce livre est
une réussite marketing et commerciale à défaut d’être une réussite littéraire !
Ma note pour ce livre :
1/5
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