J’achève enfin la trilogie du Siècle de Ken Follett. Après
les deux premiers tomes qui m’avaient fasciné j’étais tellement heureuse de me
replonger dans cette saga historique du XXème siècle.
Titre
du livre :
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Aux
portes de l’éternité
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Auteur :
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Ken
Follett
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Editions :
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Le
livre de poche
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Genre :
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Roman historique
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Date de
sortie :
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2016
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Pages :
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1275
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Thèmes :
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Histoire,
politique, famille, lutte sociale, racisme, communisme, musique, mur de
Berlin, crise de Cuba
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Résumé éditeur :
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1961. Les Allemands de l'Est ferment l'accès à Berlin
Ouest. La tension entre Etats-Unis et Union soviétique s'exacerbe. Le monde se
scinde en deux blocs. Confrontées à toutes les tragédies de la fin du XXe
siècle, plusieurs familles, - russe, américaine, allemande et anglaise - sont
emportées dans le tumulte de ces immenses troubles sociaux, politiques et
économiques. Chacun de leurs membres devra se battre et participera, à sa
manière, à la formidable révolution en marche.
Tout à la fois saga historique, roman d'espionnage, histoire d'amour et thriller politique. Aux portes de l'éternité clôt la fresque magistrale de la trilogie du Siècle, après La chute des géants et L'hiver du monde.
Tout à la fois saga historique, roman d'espionnage, histoire d'amour et thriller politique. Aux portes de l'éternité clôt la fresque magistrale de la trilogie du Siècle, après La chute des géants et L'hiver du monde.
Mon
avis :
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Nous
retrouvons la troisième génération donc les petits enfants de nos personnages
principaux du tome 1. Ils évoluent dans un contexte mondial très tendu puisque nous
sommes en pleine guerre froide.
Ce que
je trouve passionnant avec Ken Follett c’est qu’il arrive à nous immerger dans les
événements les plus décisifs et importants de notre siècle. Que l’on soit féru
d’Histoire, que l’on connaisse les grandes lignes ou bien que l’on ait des
connaissances restreintes sur le sujet, l’auteur nous captive du début à la fin
de sa saga car il mêle avec brio Histoire et fiction.
Ce qui
caractérise les personnages que nous suivons, c’est qu’ils sont en lutte perpétuelle. En lutte pour leurs droits notamment avec les Freedom
Riders qui se battaient contre la ségrégation et pour valoir les droits des
noirs chose qui n’était même pas encore acquise en 1961 dans le sud des
Etats-Unis. Ce roman c’est aussi et surtout la lutte pour la liberté des peuples opprimés par le
communisme. A Berlin-Est, nos personnages vont lutter à leur niveau et trouver
des stratagèmes pour échapper à la Stasi et tenter de franchir le mur. En les
suivant on a encore plus conscience des dangers encourus à l’époque quand on s’opposait
au communisme. Ce qui est génial dans cette trilogie c’est que l’on rencontre des
familles toute entières aux caractères forts qui vont consacrer leur vie à la
lutte pour la liberté, pour leurs droits, pour la liberté d’expression et la liberté
de la presse et des arts notamment la littérature et la musique.
Dans ce
dernier tome le climat m’a semblé beaucoup plus tendu, on ressent vraiment la
tension des deux blocs au moment de la guerre froide. Les rouages de la politique et de l’espionnage sont plus présents et plus complexes que dans les deux
premiers tomes.
J’ai
adoré retrouvé ces familles allemande, russe, américaine et britannique aux
liens complexes qui vont s’engager pleinement dans leur siècle. Elles vont être
déchirées par les tragédies mais ne jamais cesser le combat chacune à leur
niveau. Les personnages de Ken Follett se définissent par leurs actions et leur engagement. L’aspect
sentimental et psychologique est à peine développé. C’est émouvant mais on
n’est jamais dans le pathos, l’écriture est assez neutre. Cela correspond selon
moi à de la pudeur.
Ce qui
m’a captivé dans cette saga c’est que l’auteur réussi à nous faire rentrer dans
la famille des différents personnages, c’est comme si on y était, on a l’impression
d’être le spectateur des grands évènements du siècle et des bouleversements
personnels de nos héros.
L’auteur
nous livre là une saga historique extrêmement bien documentée. Dans ce tome 3 on
assiste au fameux discours de Martin Luther King, à l’assassinat de J.F Kennedy,
on est au cœur du pouvoir pendant la crise cubaine, la guerre du Vietnam et au
milieu des familles déchirées par le mur de Berlin. L’auteur nous invite dans l’intimité
des leaders politiques grâce à nos personnages principaux qui les côtoient.
J’ai
vraiment beaucoup aimé ce livre mais si je devais émettre une ou deux critiques
ce serait les suivantes :
Nos héros
sont justement peut-être un peu trop des héros. Je m’explique : je trouve
que les destins de nos personnages principaux sont un peu trop romanesques. Par
exemple George Jakes le jeune métisse, fils du riche homme d’affaire russe
immigré aux USA Lev Pechkov et d’une actrice noire américaine, il va rejoindre
la lutte pacifique des Freedom Riders contre la ségrégation raciale, puis
décide d’embrasser une carrière politique et va atterrir à La Maison Blanche à
travailler avec Robert Kennedy. Ou bien le personnage allemand Walli qui va
fuir Berlin-Est et qui va devenir une super star de la musique.
Les personnages
sont vraiment au service de l’Histoire et ça rend certains aspects peu crédible
et trop facile. Tous les personnages principaux sont des gens engagés et ils
sont très intéressants mais je m’y suis beaucoup moins attaché que dans les
tomes précédents. Je les ai trouvés plus froid et plus distant, les quelques
scènes de sexe m’ont un peu lassé, c’est toujours le même schéma.
Autre chose
qui m’a déplu c’est l’équilibre du rythme. Une grande partie du roman est
centré sur la période du blocus dans les années 60, puis à la fin on survole les
années 80. Il y a un gros blanc entre deux périodes, ça m’a un peu perdue.
Enfin si
j’avais Ken Follett devant moi je lui demanderais pourquoi il n’a pas intégré
une famille française à sa saga (oui oui c’est mon côté chauvin qui parle lol),
je trouve ça surprenant de sa part car on a l’impression que la France n’existe
pas, elle est à peine évoquée. Mr Follett pourquoi la France est absente de
votre trilogie du Siècle ?
Hormis
ces quelques points, la trilogie du Siècle est une œuvre littéraire
impressionnante, fascinante, intéressante que je recommande à tous les
lecteurs. Que vous soyez passionnés d’Histoire, ou juste un lecteur curieux, je
vous encourage à découvrir l’œuvre de Ken Follett car c’est de notre siècle qu’il
s’agit, c’est le siècle de nos arrières et grands-parents, de nos parents. Il nous
immerge au cœur des grands bouleversements de l’Histoire et rend la lecture
incroyablement passionnante.
Je pense
que la trilogie du Siècle devrait être proposée en lecture dans les lycées en
complément des cours d’histoire, en tout cas c’est une œuvre qui est à mettre
dans toutes les mains et particulièrement dans celles des ados.
Enorme
coup de cœur pour cette saga.
Citations :
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« Il n'en voulait pas aux soldats. De tout temps en
tout lieu, dans tous les pays, des hommes avaient agi de cette façon lorsque
les circonstances les y poussaient. Il en voulait aux officiers qui savaient ce
qui se passait et ne faisaient rien pour y remédier, aux généraux qui mentaient
à la presse et à l'opinion publique à Washington, et surtout aux hommes
politiques qui n'avaient pas le courage de se lever pour dire : "c'est
mal". »
« Le mariage est une promesse. On ne peut pas tenir
une promesse simplement quand ça vous convient. Il faut la tenir même quand on
n’en a pas envie. Autrement, ça n’a pas de sens. »
« Ces derniers temps, il évitait de discuter politique
avec des inconnus. Ils avaient le plus souvent des réponses simplistes. Plus
leur ignorance était grande, plus leurs opinions étaient tranchées. »
En quelques mots :
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Une saga historique exceptionnelle à lire d’urgence !
Une formidable fresque générationnelle au cœur de notre siècle. Même si le dernier tome n’a pas suscité chez moi autant d’engouement
que les deux premiers, il est quand même très bon. Enorme coup de cœur pour
cette saga.
Ma note pour ce livre :
4,5/5
|
La trilogie du siècle : énorme coup de cœur, une pépite littéraire
Mon avis en vidéo :
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