Titre
du livre :
|
Au
péril de te perdre
|
Auteur :
|
Angélique
Daniel
|
Editions :
|
Les
Nouveaux Auteurs
|
Genre :
|
Roman
|
Date de
sortie :
|
16/06/2016
|
Pages :
|
694
|
Thèmes :
|
Romance,
amour, puissance des sentiments, maladie, combat, séropositivité, liens
familiaux
|
Résumé éditeur :
|
Je m'appelle Megan Crawfords, en 1991, j'avais 16 ans et
menais une vie parfaite, réussissant dans mes études et sortant enfin avec le
seul garçon dont je pensais être amoureuse depuis toujours : Le beau et
populaire Chad. Mais ma destinée n'était pas là. Je le compris en croisant le
regard de Jessy, un nouvel élève du lycée. Il me fallut du temps pour parvenir
à m'approcher de lui tant il semblait fuir le monde entier alors que mon cœur
battait de plus en plus fort pour lui. Finalement un soir, je craquais et me
décidais à l'embrasser. Aussitôt, il me rendit mon baiser avant de me repousser
avec force. Devant ma volonté à vouloir comprendre sa réaction, il prit la
fuite, je le rattrapais.
- Je n'y comprends rien ! Tu ne peux pas prétendre avoir envie de m'embrasser pour fuir comme cela une seconde plus tard. Ce n'est pas juste !
Brusquement, il arrêta sa course, se retourna avant de revenir vers moi.
- Pas juste ! Parce que le monde est juste ? Je vais mourir ! Tu crois que c'est juste ça ! Cria-t-il.
- Qu? Quoi ?
Il se rapprocha davantage. Son visage n'était plus qu'à quelques centimètres du mien.
- Meg, je suis séropositif, j'ai le virus du Sida ; avoua-t-il tout bas pour que personne d'autre ne puisse l'entendre malgré la rue déserte. Alors ne me parle pas de justice !
Il repartit aussi vite que possible, bientôt la nuit l'enveloppa complètement.
- Je n'y comprends rien ! Tu ne peux pas prétendre avoir envie de m'embrasser pour fuir comme cela une seconde plus tard. Ce n'est pas juste !
Brusquement, il arrêta sa course, se retourna avant de revenir vers moi.
- Pas juste ! Parce que le monde est juste ? Je vais mourir ! Tu crois que c'est juste ça ! Cria-t-il.
- Qu? Quoi ?
Il se rapprocha davantage. Son visage n'était plus qu'à quelques centimètres du mien.
- Meg, je suis séropositif, j'ai le virus du Sida ; avoua-t-il tout bas pour que personne d'autre ne puisse l'entendre malgré la rue déserte. Alors ne me parle pas de justice !
Il repartit aussi vite que possible, bientôt la nuit l'enveloppa complètement.
Mon avis
:
|
Outre les avis positifs que j’ai entendu sur ce livre, c’est
aussi le thème qui m’a interpellé ; une histoire d’amour dont l’un des
personnages est atteint du virus du SIDA. Je n’avais jamais lu d’histoire avec
ce sujet en toile de fond et ça a piqué ma curiosité. Dans
le prologue nous rencontrons Megan, adulte, qui s’adresse à ses enfants ;
elle s’apprête à leur raconter son histoire. Le roman est donc construit comme
un retour en arrière dans la vie de Megan, de ses 16 ans jusqu’à aujourd’hui,
comme un témoignage à ses enfants. Pendant
toute l’histoire j’avais bien en tête que Megan s’adressait à ses enfants, et
du coup, lors des scènes de sensualité entre Jessy et Megan j’étais un peu mal
à l’aise… on ne raconte pas ça à ses enfants !! mais c’est juste une
petite gêne que j’ai ressentie et qui ne m’a pas vraiment gâché ma lecture, c’était
juste un peu bizarre !
Le roman
est découpé en deux livres, le premier consacré à la période adolescente/jeune
adulte et dans le second nous retrouvons nos personnages dans leur vie d’adulte.
Dès les
premières pages nous assistons à la rencontre entre Jessy et Megan. L’attirance
qu’il vont ressentir l’un pour l’autre est foudroyante. Oui
mais voilà il y a trois problèmes dans l’équation :
- Megan
est en couple avec Chad.
- Jessy
est séropositif et ne s’autorise pas à vivre normalement, il va rejeter Megan.
- Les
parents de Megan sont très vieux jeu et surprotecteurs (notamment le père), accepteront-ils
que leur fille fréquente un jeune homme séropositif ?
Une
relation qui s’annonce donc très compliquée, et pourtant ils vont s’aimer
malgré tout. L’auteur pointe du doigt les préjugés
dont sont victimes les personnes atteintes du VIH et nous montre les aspects
terribles de la maladie plus particulièrement comment ces personnes vivent avec
une épée de Damoclès au-dessus de leur tête et comment leur vie est impactée
que ce soit au niveau social, physique et moral. Et pourtant
l’auteur ne fait pas de Jessy une victime,
au contraire, à travers sa rencontre avec Megan, il va se laisser aller à vivre
une vie presque normale. C’est
grâce à Megan que Jessy va s’accomplir, il va trouver la force de se battre, il
va reprendre goût à la vie à travers l’amour mais aussi à travers sa passion du
dessin. Ce que
j’ai aimé c’est que l’auteur lui fait porter plusieurs casquettes, il est certes
malade, mais il est aussi tendre, attentionné, romantique, à l’écoute, mais
aussi colérique et bourreau des cœurs à un moment (si si vous verrez !). L’auteur
n’en a pas fait qu’une victime du Sida (ce dont j’avais un peu peur), elle en a
fait un personnage complexe qui fait
tout pour tenir Megan à l’écart de sa maladie.
Quant à
Megan, on pourrait écrire des lignes et des lignes sur sa détermination, son obstination
et son amour sans faille. Elle fera la promesse à Jessy de le sauver. Jusqu’où
ira-t-elle pour son grand amour ? N’en fera-t-elle pas un peu trop au
risque de s’oublier ? Est-ce que ça en vaudra le coup ?L’auteur
a tellement bien réussi à donner vie à ses deux protagonistes. Tout
est fait dans le roman pour qu’on aime Jessy et Megan. Ils sont terriblement
humains, on s’attache facilement à eux. J’ai vraiment adoré rencontrer Jessy et
Megan et suivre leur histoire. Je ne sais pas, il y a comme un lien qui s’est créé,
il faut dire qu’on les suit quand même pendant une bonne partie de leur vie. A
un moment donné, alors qu’on est vraiment dans leur quotidien d’adulte, j’avoue
que je me suis un peu ennuyée… mais peut-être que ce ralentissement était voulu
pour qu’on puisse se remettre de nos émotions… et se préparer à celles à venir. Quand le
roman s’achève, on a l’impression de quitter des personnages avec qui on a eu
une certaine proximité pendant presque 700 pages. Une petite pointe de nostalgie
s’installe. A la
lecture de ce roman on ne peut que s’interroger ; jusqu’où irions-nous par
amour ?
Au
péril de te perdre ce n’est pas seulement une magnifique histoire d’amour entre un homme et une femme. C’est
aussi un roman sur les liens familiaux et le soutien de la famille dans la
difficulté. Nick le
grand frère de Megan en est l’exemple même puisqu’il va être d’un soutien
illimité et d’une gentillesse incomparable avec sa sœur. J’ai bien aimé ce
personnage mais je l’ai trouvé quand même un peu trop gentil, trop parfait (sérieux ça existe un grand frère comme lui ?), il est carrément en opposition avec leur
père qui au contraire n’arrive pas à dépasser ses préjugés sur la
séropositivité et s’interposera à de nombreuses reprises au bonheur de sa fille.
Le fil
conducteur de ce roman c’est véritablement l’espoir.
A chaque fois on est à deux doigts de lâcher, de renoncer et puis finalement l’auteur
nous redonne envie d’y croire. Elle nous embarque sur des montagnes russes, on oscille entre joie, amour, doute, angoisse, espoir, des
hauts, des bas, et ainsi de suite. Le message
que je retiens : il faut vivre et
aimer chaque jour intensément malgré les épreuves et les difficultés.
En
résumé, c’est avec une plume très simple mais efficace que l’auteur nous livre
une histoire d’amour grandiose. C’est avec beaucoup de dialogues, et une
écriture simplissime mais agréable qu’on suit Jessy et Megan. L’auteur traite du
sujet délicat de la séropositivité et nous montre avec optimisme qu’il est
possible d’apprendre à vivre avec cette maladie, avec une bonne dose d’amour et
d’espoir.
Un grand merci à Angélique Daniels pour cette belle
découverte.
Citations :
|
« - Quand je croise le regard des jeunes de notre âge,
je sais ce qu’ils pensent. Ils se disent que je dois être terrifié à l’idée de
mourir… ce n’est pas le cas. Vivre me fait bien plus peur que mourir. Mourir
c’est facile, on a juste à se laisser aller à s’éteindre, mais vivre, comment
fait-on pour avancer jour après jour avec une épée de Damoclès au-dessus de la
tête ? » p.113
« Vous êtes tellement fusionnels, beaucoup trop.
Lorsque je dis qu’elle est toxique, c’est parce qu’elle est capable de vous
porter quand tout va bien mais quand ça va mal, elle vous entraine dans un
gouffre de noirceur. Vous êtes comparables à un couple d’oiseaux, les inséparables,
lorsque l’un meurt, l’autre se laisse mourir pour le rejoindre au plus
vite. »
En quelques mots :
|
Une belle histoire d’amour puissante qui prend aux tripes, vraiment
intense en émotions. Avis aux amateurs de grande et belle romance, ne passez pas
à côté de ce livre !! Vous adorerez Jessy et Megan.
Ma note pour ce livre :
4/5
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire